Protéger la vie d’une baleine équivaut à planter 1000 arbres !

Au travers de nos diverses discussions, il semble qu’une grande majorité des gens pensent encore que le renouvellement de l’air, de l’oxygène (O2), est uniquement lié au bon fonctionnement des forêts (amazonienne en particulier) et quelles constituent les poumons de notre planète.

 En effet, elles y contribuent… mais elles ne sont pas les seules !… Eh oui ! Les baleines seraient même bien plus efficaces que les arbres pour absorber le CO2, et pour contribuer au renouvèlement de l’oxygène au travers du phytoplancton, l’aliment principal des grands mysticètes(baleines à fanon) !

@ Francisco Vargas

En premier lieu, il est nécessaire de comprendre le fonctionnement d’un arbre. Tout au long de sa vie, l’arbre à la capacité d’absorber le CO2 de l’atmosphère à l’aide de ses stomates, des petits trous, invisibles à l’œil nu, situés sur la face inférieure des feuilles (ou des aiguilles, dans le cas des conifères). Il le transforme ensuite en séparant le carbone (le C) et l’oxygène (le O2). Le carbone reste emprisonné dans les racines, le tronc et les branches, où il sert à créer la matière organique essentielle à la croissance de l’arbre. L’oxygène, quant à lui, est rejeté dans l’atmosphère. C’est la photosynthèse.

Le climatologue Zeke Hausfather émet cependant un bémol. En effet, une importante partie de C02 serait de toute façon absorbée par les sols, avec ou sans arbres, et surtout…par les océans. La reforestation est une stratégie essentielle, renchérit l’Australien Pep Canadell, directeur du Carbon Global Project, mais elle est une partie de la solution. S’il y a « une » solution prioritaire, calcule le Norvégien Glen Peters, c’est la réduction des émissions de CO2… à la source !

Mais où se trouve cette source ? Indéniablement dans les océans ! Car oui, 40 % du C02 émis par l’Homme (en majorité) est capté par le phytoplancton! (soit bien plus que les arbres pour une seule espèce).

Image prise par le satellite Aqua en août 2011 (capteur MODIS) au-dessus de la mer de Barents. On y distingue clairement la côte norvégienne, les nuages, la mer, et une efflorescence de phytoplancton, ici de couleur bleue turquoise due à des coccolithophores, microalgues de couleur blanchâtre. | NASA Goddard Space Flight Center

Mais alors, tout semble se mélanger ?! On parle de baleines mais c’est le Phytoplancton qui semble être « le remède »…

En fait, c’une boucle plutôt bien réglée :

Les baleines s’alimentent de Phytoplancton et d’autres petits poissons et invertébrés. Or Les matières fécales des baleines, riches en azote, en phosphore et en fer (ce qui leur permettent de flotter à la surface de l’eau), constituent une réserve de nourriture presque inépuisable à ce même phytoplancton, capable de capter du CO2 dans l’atmosphère pour vivre. (Jusqu’à 40% des réserves de CO2 présentes à la surface de la Terre, soit plus de 4 forêts amazoniennes), tout en générant 50% de l’oxygène dont nous avons besoin pour respirer !

Courtesy-Leigh Torres-OSU Photo taken under NOAA-NMFS

Ainsi, une augmentation, ne serait-ce que de 1% de la productivité du phytoplancton liée à l’activité des baleines, permettrait de séquestrer capture des centaines de millions de tonnes additionnelles de CO2 par an. Soit autant que l’apparition soudaine de deux 2 millions d’arbres matures.

Et ce n’est pas tout. Car les baleines jouent également un rôle non négligeable dans le stockage du CO2. Chaque baleine séquestre 33 tonnes de CO2 en moyenne par an, au travers de son alimentation (phytoplancton) , lorsqu’un arbre séquestre 33 kg de CO2 par ans seulement.

Finalement, une baleine est autant efficace que 1 000 arbres.

Lorsqu’elle meurt. Son corps coule au fond de l’océan, piégeant ce carbone.

@ Shane Gross

Mais alors, lorsque la baleine se décompose, le CO2 « refait t’il surface » ? 

Hormis pour les cas d’échouages ou de massacre, une baleine mourante va couler par le fond, à plusieurs centaines voire quelques milliers de mètres, entraînant avec elle son stock de CO2. Ce dernier sera ensuite assimilé par l’océan lors de la décomposition de l’organisme plutôt que de finir dans l’atmosphère.

Au-delà de l’expansion humaine, technologique et industrielle qui à favorisé le réchauffement climatique,  la chasse à la baleine à largement participé à décimer les populations de cétacés sur les deux derniers siècles (99% des rorquals vivant en antarctique). Entre augmentation des pollutions et diminution des cétacés, l’accélération du réchauffement climatique est d’autant plus fulgurant.

 

Vous l’aurez compris, si vous souhaitez œuvrer ou conscientiser pour le VRAI changement, n’achetez pas de véhicules électriques qui accélèrent  le rendement des Industries lourdes et polluantes, plantez des arbres, et contribuez à la protection des cétacés 😉.

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