La baleine grise (du pacifique / californie)

T.L.C vous invite à la découverte de certaines espèces qui peuplent encore les poumons de notre belle planète. Voici la seule espèce des Eschrichtiidae, appartenant à la branche des mysticètes (baleines à fanons), la baleine grise, ou grise de pacifique ou encore de Californie (Eschrichtiidae robustus) !

D’un aspect assez archaïque presque primitif, comme la baleine pygmée, c’est également la dernière de son espèce longtemps éteinte !

Son corps gris moucheté est long et robuste (de 11 à 15 mètres pour 16 à 45 tonnes !) avec une tête qui parfois ressemble à s’y me prendre à un rocher recouverte de petits corps marins.

Moins fusiforme qu’un rorqual mais plus fin qu’une baleine franche, cette baleine à une morphologie qui se rapproche peut être un peu plus de la baleine à bosse… une cousine.

Mais malgré la présence d’une multitude de petites bosses le long de son arrête caudale, qui sont bien plus marquées que celles sur une baleine à bosse, elle n’est pas la baleine à bosse ! 

Avec un peu d’habitude, vous ne vous y tromperez pas !

En effet, impossible de la confondre avec une baleine à bosse : ces nageoires pectorales aux bords arrondis et aux extrémités pointures sont bien plus petites ! Sa caudale, en forme de pagaie, est plutôt grande pour son gabarit et peu atteindre 3.60 mètres d’envergure, avec une échancrure centrale très prononcée !

Sa gorge présente 2 à 7 sillons gulaires, (les plis présents au niveau de la gorge), et sa bouche très légèrement arquée (ce qui le différencie également des rorquals) porte 130 à 180 fanons. Elle possède des vibrisses (moustaches) au niveau dans mâchoires supérieures et au niveau du menton… un héritage génétique de leurs ancêtres à 4 pattes ?…

Quelques signes bien distinctifs à savoir lors de sorties en mer ?

Sa robe grise mouchetée et son aspect archaïque, primitif (tête recouverte de petits corps marins “poux de baleines”).

Pas d’aileron dorsal mais une bosse très caractéristique suivie d’une multitude de petites bosses le long de l’arrête caudale ! Attention, malgré cette distinction, ce n’est pas la baleine à bosse !

Souffle peu élevé en forme de cœur !

Une caudale en forme de pagaie avec une échancrure centrale prononcée !

Elle est plutôt démonstrative, aime les sauts, fait volontiers la vigie (surveillance à la verticale, tête hors de l’eau). Amicale, elle s’approche facilement des bateaux !

D'autres jolies particularités ?

Elles s’alimentent aux bords des rivages et en eaux peu profondes, a l’inverse de la majorité des cétacés qui le font en pleine mer. Elles se nourrissent d’amphipodes benthiques (évoluant au fond), type crevettes, qu’elles avalent avec les sédiments laissant de longues trainées dans le sable (ce qui explique leur caractéristique d’avoir des petits fanons) ainsi que d’espèces de poissons pélagiques (évoluant juste sous la surface).

Il est important de noter du fait de son comportement alimentaire, proche des côtes, que cette baleine subit les revers d’une activité humaine intense… Pollution sonore, collision avec les bateaux de plaisance, approches irrespectueuses entraînant du stress etc…

Ce sont des grandes voyageuses (environ 20.000 km par an), en 2010 on a même constaté qu’une baleine grise en surveillance scientifique est venue du pacifique nord jusqu’en méditerranée, passant par l’arctique !

Le cycle reproducteur des femelles est de 2 ans et la plupart donne naissance un an sur 2. Ce qui amène à la probabilité d’un nourrisson tous les 4 ans… sans compter le risque prédateur pour le petit ! Leur longévité est de 60 à 70 ans.

Son statut UICN ? (Statut de conservation global des espèces végétales et animales)

Elle a disparue de tout l’Océan Atlantique à la suite de la chasse baleinière mais Il existe encore 2 populations de baleine grise (cote Ouest de l’Amérique du nord et cote Est de l’Asie).  

Coté Amérique, c’est une préoccupation mineure. La mesure de protection de 1937 a permis d’assurer l’existence de l’espèce et compte 22.000 spécimens dans ces rangs malgré le fait que celle ci subit quand même une chasse autochtone coté Sibérie orientale.

En revanche, coté Asie, l’espèce est gravement menacée et compte plus que 130 individus. Le seul espoir hormis une protection humaine viendrait du fait qu’on aurait constaté de rares interactions entre ces deux populations mêlant sociabilisation et reproduction