La baleine à bosse (Mégaptère)

T.L.C vous invite à la découverte de certaines espèces qui peuplent encore les poumons de notre belle planète. Voici une des espèces de Balaenopteridae, appartenant à la branche des mysticètes (baleines à fanons), la baleine à bosse, ou mégaptère (Megaptera novaeangliae) !

Ces baleines ont un aspect caractéristique… à part, et presque atypique, qui la différencie de toutes les autres.

Un corps fuselé, des nageoires pectorales proportionnellement exceptionnellement longues !!(jusqu’au tiers de la longueur du corps), ainsi qu’une large queue.

Son nom lui est donné pour la petite bosse à la base de son aileron dorsal. Son arrête dorsale peut parfois présenter également une multitude de petites bosses, certes souvent bien moins marquées que celles de la baleine grise

Il faut donc avouer que ce n’est pas vraiment ce qui la caractérise le plus pour lui avoir donné ce nom…Surtout vis-à-vis de la baleine grise, qui elle, possède vraiment des bosses très marquées !

Finalement, son autre nom « mégaptère » qui signifie “grandes ailes” semble lui convenir un peu mieux !

Ses nageoires pectorales sont donc exceptionnellement longue ! Outre sa silhouette spécifique, c’est vraiment ce qui la caractérise et la différencie de toutes les autres.

Pour expliquer cette nette différence de longueur, plusieurs hypothèses ont été suggérées par les scientifiques. Il pourrait s’agir d’un avantage évolutif significatif assurant une meilleure manœuvrabilité. Cela pourrait aussi permettre, grâce à une plus grande surface de contact, de mieux réguler la température interne lors des migrations entre les zones de climat chaud et celles de climat froid.

La face ventrale présente de nombreux sillons gulaires (entre 14 à 35 ),  ces plis lui servant à élargir sa gueule jusqu’à 4 fois sa taille normale lors des phases de nourrissage. Les 270 à 400 fanons permettant la filtration des énormes quantités d’eau englouties, c’est une « engouffreuse » à l’inverse des « écrémeuses », comme les baleines franches, dépourvues de sillons gulaires. 

Ses mâchoires sont arquées en forme de “S” quand les baleines franches les ont beaucoup plus prononcées, en forme de “U” et les autres rorquals, plutôt droites !

Jusqu’à 15 mètres pour 40 tonnes, son gabarit est dans la moyenne des mysticètes, les plus grands cétacés.

(A savoir : 3 populations existent. Celles de du Pacifique nord sont foncées avec des pectorales noires dessus et blanches dessous. Celles des mers Australes ont le ventre blanc et celle des l’Atlantique nord, une coloration intermédiaire, avec, pour ces deux dernières des pectorales blanches et noires des deux cotés.)

Quelques signes bien distinctifs à savoir lors de sorties en mer ?

Sa Robe noire ou gris sombre exposant bien souvent des taches claires, voire très blanches au niveau de la gorge, du ventre et jusque sous la queue, et dotée d’un petit aileron dorsal dont la base forme une “bosse”.

Un aspect vraiment caractéristique avec une mâchoire arquée en “S” 

La tête, les mâchoires inférieures et les bords d’attaque des nageoires pectorales sont couvertes de “tubercules”.

Leur souffle est double, en V et s’élève jusqu’a 3 mètres de haut.

Des nageoires pectorales exceptionnellement longues ! 

Les démonstrations de surfaces sont très souvent très dynamiques ! Elles sautent, claquent les nageoires, chantent, réalisent des vigies (surveillances à la verticale, tête hors de l’eau).

D'autres jolies particularités ?

Leur cerveau est trois fois plus gros que le notre et est pourvu de neurones “en fuseau”, permettant le traitement des émotions et des interactions  sociales.

On estime leur intelligence très évoluée de par leurs comportements sociaux et coopératifs (comme les dauphins) que se soit pour la chasse, la défense contre les prédateurs ou l’interaction avec leurs congénères et surtout avec d’autres espèces ! (On a pu apercevoir une baleine à bosse défendre à homme face à un requin, ou défendre d’autres espèces face à certains prédateurs.)

Enfin, et comble de leur intelligence évoluée, leur chant est encore aujourd’hui un mystère de complexité. Leur répertoire sonore est impressionnant. Même si l’homme à interprété certaines fréquences comme des chants, des cris de chasses, des émotions et autres bruits sociaux; les mélodies mais surtout, les réponses à ces mélodies provenant d’autres spécimens, nous intrigue quant au dialogue complexe qui se produit !

Son alimentation est faite de krill (micro- orgasmes et petits crustacés) et de petits poissons.

Elle diffère de la plupart des baleines qui engouffre l’eau en avançant de façon solitaire et linéaire par une technique de coopération extra … ordinaire ! :

En effet, malgré une vie plutôt solitaire, celle-ci se regroupe avec d’autres congénères dans les phases de nourrissage.

Une ou plusieurs baleines se positionnent sous le banc de nourriture, et remontent en spirale, libérant un rideau de bulle. Au fur et à mesure de la remontée, celles-ci se resserrent, concentrant le banc de poisson. Cela demande une coordination ultra réglée. On peut constater l’appui des émissions sonores entre elles pour assurer la coordination, mais également pour effrayer les poissons et assurer leur concentration à l’intérieur du rideau de bulles. A la fin de se processus, les spécimens se précipitent gueule ouverte jusqu’à sortit la tête hors de l’eau dans une coordination impeccable.  

Comme la majorité des baleines, ce sont de grandes migratrices entre les zones de nourrissage (zones polaires) et celles de mise à bas (zones subtropicales). Les mâles se livrent à des joutent sexuelles spectaculaires et les femelles mettent à bas tous les 2 ou 3 ans environ seulement pour un seul nourrisson. Leur longévité est de 60 à 70 ans.

Son statut UICN ? (Statut de conservation global des espèces végétales et animales)

Ces baleines sont majoritairement en préoccupation mineure aujourd’hui. Elles ont fait l’objet d’une chasse intensive mais les populations étant cosmopolites se reconstituent bien. Elles sont présentes dans quasiment toutes les eaux !

Seules celles du japon, mer d’Arabie, Nouvelle Zélande et Fidji sont considérées en danger.

Cette baleine évoluant un peu partout, elle est soumise à toutes les menaces possibles. Menaces majoritairement issues de l’homme, car hormis la prédation naturelle, elle subit : les collision de bateaux, les pollutions sonores (sonars militaires et moteurs de bateaux), les pollutions des eaux, les approches irrespectueuses de leur espace vitale (le stress), la surpêche donc diminution des ressources, les engins de pêche industriels qui ratissent massivement les océans , ainsi que la chasse historique de certains peuples.