Le narval

T.L.C vous invite à la découverte de certaines espèces qui peuplent encore les poumons de notre belle planète. Voici une des espèces de Monodontidae, appartenant à la branche des odontocètes (baleines à dents), le narval (Monodon monoceros) !

Le beluga et le narval sont les seuls représentants de cette petite famille. Comme son nom latin l’indique, ils n’ont qu’une dent ! Ce qui n’est pas tout à fait juste, surtout pour le beluga (qui possède des dents !). Ce nom fait donc essentiellement allusion à la « défense » particulière qu’ont les narvals.

Avec 4.6 mètres pour 1700 kg, le narval est un petit gabarit à la robe noire mouchetée sur le dos et blanc au ventre, qui ne possède pas d’aileron dorsal ! Comme la baleine franche du Groenland, on estime cette adaptation pour une nage plus efficace et confortable sous la banquise ! Les plus jeunes ont la peau très sombre qui se mouchette avec le temps !

La nageoire caudale à également une forme assez caractéristique, les deux parties nettement convexes séparées par une échancrure marquée réalise ainsi un joli « W » ou alors un « éventail », terminé par de jolies pointes fines. Elle s’apparente à celle du béluga.

Sa pectorale est très recourbée sur la pointe !

Une autre adaptation pour la grand froid, leur corps est recouvert d’une épaisse couche de graisse 6 à 10cm (25 cm pour les nouveaux nés) ! Et sert de réserve énergétique lors qu’ils ne peuvent se nourrir.

Quelques signes bien distinctifs à savoir lors de sorties en mer ?

Une robe noire mouchetée sur le dos et blanche sur la partie ventrale.

Une défense exceptionnelle pour les mâles à la base d’une bouche affichant un petit sourire constant !

Pas d’aileron dorsal.

Pectorales très incurvées sur la pointe.

Lobes de la queue à bord postérieur convexe.

D'autres jolies particularités ?

Comme tous les odontocètes, ils communiquent entre eux par un large éventail de sons, et utilisent des cliquetis spéciaux pour localiser leurs proie par écholocalisation. Leur ouïe est particulièrement affûtée.  

La mâchoire supérieure des femelles porte 2 dents qui restent dans la boite crânienne alors que chez les mâles,  la canine gauche s’allonge (de façon spectaculaire et unique) en une défense torsadée pouvant atteindre 2.6 m de long ! Souvent droite mais parfois en tire bouchon et très rarement (0.25 % d’entre eux) au nombre de deux sur un seul et même spécimen ! Elles ne permettent pas, comme beaucoup le pensent, de harponner leurs proies car une fois le poisson transpercé sur la défense, leur bouche ne peut plus l’atteindre ! En revanche, on a observé des frappes de défense sur l’eau, surement pour assommer les poissons !! D’autres découvertes récentes montrent que les défenses des narvals sont des organes sensoriels qui les informent sur leur environnement, notamment, la pression et la température de l’eau. Ce qui n’est pas si surprenant lorsque l’on sait qu’une dent d’homme réagit de la même façon !

Les narvals se nourrissent essentiellement l’hiver aux abords de la banquise pendant 6 à 8 mois et plongent jusqu’à 25 fois par jours au-delà de 800 mètres pour capturer calamars, morues polaires etc…

Comparés aux autres Odontocètes, les narvals sont plutôt « lents » et peuvent rester à la surface immobile durant de longs moments.

Leurs plongées sont parmi les plus profondes, jusqu’à 2000 mètres pour 25 mins d’apnée et il leur arrive parfois de nager ventre en l’air !

Ils vivent dans l’hémisphère nord, au niveau de la partie atlantique de l’océan arctique.

L’espèce à une durée de vie plutôt longue (une centaine d’année) et les mises à bas se font tous les 2 ou 3 ans. L’accouplement se fait ventre à ventre « debout » dans la colonne d’eau !

Ce sont des animaux sociaux et grégaires, ils évoluent par petits groupes (6 à 20 individus) mais peuvent se rassembler dans certains cas et former de grands troupeaux de plus d’une centaine d’animaux, notamment lors des mues.

On observe parfois des mâles croiser leur défense ! Cependant on ne sait pas interpréter cela avec certitude ! Un moyen d’imposer sa supériorité ou alors de nettoyer sa défense … ?

Son statut UICN ? (Statut de conservation global des espèces végétales et animales)

Menacée même si on a considéré jusqu’à récemment que les données étaient insuffisantes.

Ce sont des animaux nerveux et particulièrement perturbés par le trafic maritime, le changement de climat et aux activités industrielles… et son principal prédateur est l’homme pour sa défense et sa peau (notamment les Inuits).