La baleine franche noire (Biscaye / Atlantique nord)

T.L.C vous invite à la découverte de certaines espèces qui peuplent encore les poumons de notre belle planète. Voici une des espèces de Balénidés, appartenant à la branche des mysticètes (baleines a fanons) : la baleine franche noire aussi appelée Biscaye / Atlantique nord (Eubalaena glacialis).

Comme toutes les autres baleines franches, elle est robuste, au dos large , dépourvue d’aileron dorsal, et sa tête occupe entre le quart et le tiers de sa longueur totale ! Les spécimens peuvent atteindre 18 mètres pour 100 tonnes ! Ses mâchoires sont fortement incurvées, signe distinctifs des baleines franches, leur donnant ce sourire inversé immuable !

Comme sa cousine la baleine franche australe, elle possède des callosités (accumulation de peau épaissie) sur les mâchoires, le menton, autour des yeux et derrière l’évent, dans lequel s’est formé un “monde parallèle”, composé de petits crustacés !

Ces nageoires pectorales sont taillées en pagaie et de taille réduites, lui permettant de se mouvoir plus aisément au vu de sa morphologie. elles peuvent atteindre 1,7 m d’envergure ! (un Homme !), les fanons 2,7m, et leur queue jusqu’à 6 mètres d’envergure !.

Quelques signes bien distinctifs à savoir lors de sorties en mer ?

Son corps lisse et noir et dodu ne possède pas de d’aileron dorsal. (Comme les autres baleines franches), mais de larges nageoires pectorales en forme de pelles triangulaires et éventuellement des tâches ventrales blanches.

Une mâchoire très arquée, ce qui la différenciera surtout des autres familles de baleine.

La présence de callosités sur la tête, les mâchoires, le menton, les yeux. Ce n’est effectivement pas facile de la distinguer à coté de sa très proche cousine la baleine franche australe ! Seul le lieu d’évolution de l’animal vous donnera la réponse !

Ces baleines sont réputées pour leurs vigoureuses démonstrations de surface, sauts  spectaculaires, claquements de queues et de pectorales.

Son souffle est double, en V (2 events)

D'autres jolies particularités ?

Elles peuvent plonger 20 minutes sous l’eau et chassent en profondeur en plongeant littéralement à la verticale, se propulsant grâce à des mouvements continuels de leur queue très propulsive ! Cette queue leur sert aussi pour claquer très fortement l’eau ! Technique de chasse pour assommer les poisson chez l’orque… cette baleine étant essentiellement planctonophage  l’interprétation que l’on donne à se comportement serait plus social ! Cela leur permettrait de se localiser à distance.

Ces baleines sont peu sociales et ne constituent pas de groupes stables. Les groupes sont formés le bien plus souvent de 2 individus maxi.

Comme ces cousines baleines franches, ce sont des « écrémeuses ». Elles nagent à la surface ou en profondeur, lentement en accélérant au bon moment pour capter l’eau, gorgée de zooplancton.

Après une gestation de 12 à 13 mois, les femelles donnent naissance à un seul petit et la mise à bas se fait tous les 3 ans seulement !

Leur longévité est d’environ 65-70 ans. Une vie relativement courte, comparée aux 200 ans de longévité de sa cousine la baleine franche du Groenland !

Les menaces directes proviennent essentiellement des activités humaines : collisions avec les navires, pièges par des engins de pêche, bioaccumulation de contaminants des l’organisme, destruction de leur habitat, pollution sonore et dérèglement climatique.

Dans les spécimens connus, plus des trois quarts portent des cicatrices causés par des engins de pêche issus des techniques industrielles.

Ces baleines vivent essentiellement dans les eaux continentales américaines, de la Floride au canada. Une population est peut être encore existante sur les côtes européennes…

Elles effectuent des migrations entre les eaux nordiques, riche en aliments, et les eaux tempérées pour la reproduction.

Son statut UICN ? (Statut de conservation global des espèces végétales et animales)

En danger !

En effet, ces baleines franches noires sont parmi les mammifères les plus menacés au monde ! (500 spécimens en 2012)

Elles se répartissent en 2 populations distinctes : la population occidentale (Amérique du nord) est considérée en danger et la population orientale (Europe), en danger critique d’extinction…si elle n’est pas déjà éteinte…