La baleine bleue (rorqual bleu)

T.L.C vous invite à la découverte de certaines espèces qui peuplent encore les poumons de notre belle planète. Voici une des espèces de Balaenopteridae, appartenant à la branche des mysticètes (baleines à fanons), la baleine bleue ou rorqual bleu (Balaenoptera Musculus) !

La baleine bleue est le plus gros animal terrestre (33 mètres pour 170 tonnes maxi). Malgré ce record, c’est l’une des plus élégantes ! Comme tous les rorquals, elle est fine, élancée, presque aérodynamique !

Lors des observations, elle ne se distingue finalement pas vraiment du fait de sa taille …car en mer, les repères et les reflets de lumières rendent difficiles les constats, car d’autres rorquals sont presque aussi grands qu’elle (rorqual commun).

Ce qui la différencie surtout c’est la taille de son tout petit aileron dorsal, comparé à sa morphologie, ainsi que la grandeur de se nageoires pectorales qui sont proportionnellement plus grande que chez les autres rorquals.

Sa robe est grise, tirant sur bien souvent sur le bleu, voir un magnifique turquoise dans certaines eaux.

Comme la majorité des baleines de la famille des rorquals, elles sont munies de mâchoires dites “droites”, non incurvées. Cela vous permet de les différentier des « baleines »… comme les baleines franches, qui ont cette courbe extrêmement marquée leur figeant un sourire inversé.

Ses mâchoires sont reliées par une musculature particulière qualifiée par les scientifiques de comme : «  la plus puissante action biomécanique du règle animal ». Vous comprenez sont petit nom de Balaenoptera Musculus !

Elle est pourvue de 60 à 88 sillons gulaires ! Ses plis lui permettant de décupler le volume de sa gueule lors des phases de nourrissage et permettre d’engloutir jusqu’à 9 tonnes d’eau chargée de krill.

Sa tête est large et aplatie (mâchoire supérieure), en forme de “U”. Ce qui la différencie d’un rorqual commun par exemple dont le bout est beaucoup plus pointu et affiné , en forme de “V”! Elle présente un carène médiane très marquée se terminant en un bourrelet en forme de « Y », ou se situent les 2 gros évents.

Quelques signes bien distinctifs à savoir lors de sorties en mer ?

Une silhouette longue, élégante, étirée, entre les pectorales et la dorsale.

Sa robe grise tirant sur le bleu turquoise dans certaines eaux, avec une colonne vertébrale assez marquée.

Une tête large et aplatie qui se termine en ” U” ( “V” pour le rorqual commun), un peu plus large que le reste de son corps, avec sa carène marquée et son bourrelet caractéristique en « Y » localisant ses évents.

Son tout petit aileron dorsal proportionnellement à sa morphologie ! (c’est la première chose qui vous permet « facilement » de la différencier des autres rorquals). Attention cependant, il peut être de forme variable : falciforme (croissant), arrondi (bosse) ou triangulaire (pic).

Des nageoires pectorales très pointues et plus grandes proportionnellement que celles des rorquals communs par exemple.

Son en colonne souffle est le plus haut, 9 à 12 mètres !

D'autres jolies particularités ?

Peut être est-ce dû à sa masse mais la baleine bleue n’est pas aussi gracieuse, dans ses mouvements, que la baleine à bosse par exemple. Elle peut cependant, grâce à sa musculature, pivoter sur elle-même à 360°.

Elle montre un peu plus souvent sa queue lorsqu’elle s’immerge (plus que le rorqual commun) mais saute que très rarement et n’est pas non plus « démonstrative ». C’est plutôt…la force tranquille.

Même si en observer une sur le pont d’un bateau reste une expérience unique de par le son du souffle et la prestance globale de l’animal, ce sont des espèces intéressantes « à observer sous l’eau ou depuis les airs »… De fait de leur caractère pudique, il n’est pas facile d’observer clairement leur anatomie avec l’angle de vision , le reflet du soleil et du ciel sur l’eau etc…

Elle se déplace à 20 km/h et peut atteindre 50km/h ! Par comparaison, un dauphin commun à bec court peut nager à 60 km/h au maximum et une orque à 55 km/h !

C’est d’ailleurs incroyable d’observer une baleine bleue se déplacer aussi vite d’une manière aussi paisible !

Le chant des baleines bleues est une merveille de la nature. Ces vocalises se situent la majeure partie du temps sous les 20 Hertz. (La plage des sons audibles pour l’oreille humaine s’étend de 20 hertz à 20 000 hertz). Ses sons sont donc quasiment inaudibles pour l’humain mais peuvent atteindre 188 décibels !  (Un avion au décollage fourni 120 décibels pour un seuil de danger humain à 130 décibels !). Ils sont « audibles » à des centaines de kilomètres !

Vous comprendrez les effets des nuisances sonores produites par l’homme (bateaux, sonars, plate formes pétrolières) pour ces animaux.

Imaginez vous à parler à votre voisin (situé au fond de son jardin) avec les voitures qui passent en klaxonnant, la tondeuse du second voisin, l’avion qui décolle et les enfants qui hurlent… !

Les baleines bleues fréquentent tous les océans du monde partir du moment où l’on compte 80 à 3700 mètres de profondeur.

La baleine bleue ne pratique pas la chasse coordonnée, elle est « solitaire » jusque dans ses phases de nourrissage ! Cependant il est possible d’apercevoir 2 ou 3 individus maxi dans la même zone. On pense que cela résulte plus d’un repérage identique de nourriture par les spécimens que d’un rassemblement pour une chasse collaborative. Mais ce ne sont que des interprétations et hypothèses car cet animal est toujours très méconnu de l’homme finalement.

Les accouplements, en automne et en hiver, donnent 1 baleineau (plus lourds qu’un hippopotame adulte). Les mises à bas se font tous les 2 voir 3 ans seulement.

Elles peuvent vivre jusqu’à 80 ans et malgré l’idée rependue, elle n’a pas vraiment de prédateur hormis l’homme ! En effet, sauf si un spécimen est « faible »,  les orques ne s’attaquent que très rarement aux baleines bleues, elles sont finalement trop rapides et trop imposantes.

Son statut UICN ? (Statut de conservation global des espèces végétales et animales)

En danger !

Elle ont fait l’objet d’une chasse intensive et ont pratiquement été éradiquée de la surface de la terre.

La plupart des populations ne sont toujours pas reconstitués et on du mal à l’être … la surpêche, les pollution marines et sonres, les collisions avec les autoroutes de paquebot ne les aident pas !

D’ailleurs, il faut savoir que la majorités des cétacés sont des êtres curieux… et si vous respectez leur espace, et que vous ne foncez par droit sur eux, ce sont des animaux qui viennent aux hommes et donc… aux bateaux ! Les collisions sont donc beaucoup plus fréquentes qu’on ne l’imagine.

L’espèce est « fragile » malgré sa morphologie !